La qualité des données n’est pas un processus ponctuel, mais elle nécessite une démarche continue, portée par des outils techniques et une gouvernance solide. Elle repose sur une compréhension fine des flux de données, des structures sous-jacentes et des enjeux métiers.
Le Data Quality Management (DQM) s’appuie sur plusieurs types d’outils qui assurent la gestion et le suivi de la qualité des données tout au long de leur cycle de vie.
Ces outils remplissent des fonctions spécifiques comme l'extraction, le nettoyage, ou l'analyse des données afin d'en garantir l'exactitude et la cohérence.
L'ETL (Extract, Transform, Load) est un processus fondamental pour la gestion des données, assurant leur qualité dès le début du cycle de vie. En extrayant des données depuis diverses sources, en les transformant pour les standardiser et les enrichir, puis en les chargeant dans des systèmes de stockage, l'ETL permet de contrôler et de corriger les éventuelles anomalies dès les premières étapes.
Par exemple, lors de la phase de transformation, des règles métiers sont appliquées pour résoudre des incohérences telles que des dates mal formatées ou des doublons dans les enregistrements clients. Ces corrections sont essentielles pour garantir que les données chargées dans l'entrepôt soient prêtes à être utilisées dans des analyses ou des rapports sans risquer d'introduire des erreurs.
Le nettoyage des données, ou Data Cleaning, est une étape importante pour maintenir des jeux de données exploitables. Ce processus consiste à identifier et corriger les données erronées, incomplètes ou dupliquées afin de garantir la cohérence des informations dans les systèmes en aval. Il s'agit souvent d'un processus itératif, qui nécessite une analyse approfondie des sources de données.
Prenons l'exemple d'une base de données clients dans une entreprise de e-commerce : au fil du temps, des erreurs peuvent apparaître, comme des adresses e-mail incorrectes ou des doublons dus à des inscriptions multiples. Le nettoyage des données permet de résoudre ces problèmes en automatisant la correction ou la suppression des enregistrements fautifs, ce qui garantit que les campagnes marketing, par exemple, atteignent les bonnes cibles sans biais.
Un Système de Gestion de Base de Données (SGBD) joue un rôle fondamental dans le maintien de la qualité des données à travers des règles d'intégrité strictes. En imposant des contraintes comme l'unicité d'un identifiant ou la cohérence des relations entre tables, les SGBD empêchent l'introduction d'erreurs dans les bases de données relationnelles.
Par exemple, dans une base de données qui gère les commandes d'une entreprise, une contrainte d'intégrité peut s'assurer qu'une commande n’est associée qu’à des clients valides, inscrits dans une table distincte. Ainsi, le SGBD garantit que les données restent cohérentes et fiables tout au long du cycle de traitement.
Bien que les outils de Business Intelligence (BI) ne soient pas spécifiquement dédiés à la gestion de la qualité des données, ils contribuent indirectement à la maintenir. En proposant des visualisations et des rapports sur les données, ces outils peuvent identifier des incohérences ou anomalies qui auraient pu échapper à d'autres processus.
Par exemple, un tableau de bord des ventes peut révéler un écart entre les quantités de stock disponibles et les ventes enregistrées, signalant ainsi un potentiel problème dans les flux de données en amont. Ces signaux permettent aux équipes de données de détecter et de corriger des erreurs avant qu'elles ne provoquent des décisions commerciales erronées.
L'ELT (Extract, Load, Transform) est une approche plus récente qui répond aux besoins des entreprises gérant de grands volumes de données. Contrairement à l'ETL traditionnel, où les données sont transformées avant d’être chargées, l'ELT consiste à charger d’abord les données brutes dans un lac de données ou un entrepôt de données, pour les transformer ensuite selon les besoins. Cette méthode offre une flexibilité accrue, notamment dans les environnements massifs où la rapidité de traitement est primordiale.
Par exemple, dans une architecture data centrée sur des solutions cloud comme Snowflake ou BigQuery, l'ELT permet de gérer de grandes quantités de données sans ralentir les opérations d'analyse. Les transformations se font en temps réel, permettant ainsi d'améliorer continuellement la qualité des données au fil des traitements.
Choisir un outil de qualité des données ne doit pas se limiter à cocher des cases sur une liste de fonctionnalités. Il est important de comprendre les besoins spécifiques de votre architecture de données, notamment la fréquence des mises à jour, les types de données à traiter (structurées, non structurées) et le volume de transactions.
Voici quelques points à considérer :
Choisir le bon outil, c’est s’assurer que votre entreprise peut exploiter ses données avec confiance et précision, tout en anticipant et en corrigeant les éventuels problèmes de qualité qui pourraient survenir.